Musée Zadkine (Paris)

Musée Zadkine

  • Paris
  • Accès pour les personnes à mobilité réduite
  • Dédié à la mémoire et à l’oeuvre du sculpteur d’origine russe Ossip Zadkine (1888-1967), qui vécut et travailla dans la maison et les ateliers qui l’abritent, de 1928 à 1967 ; ce lieu conservatoire a été inauguré en 1982. Il a été créé grâce au legs consenti par Valentine Prax, veuve du sculpteur, elle-même artiste peintre, à la Ville de Paris, instituée légataire universelle de ses biens.
    A l’occasion de ses trente ans, devenu – au terme d’une année de travaux - accessible à tous, le musée a rouvert ses portes, fort d’une identité repensée, doté d’un nouvel espace d’accueil, riche d’une présentation plus ample de ses collections, conçue au plus près de l’esprit d’atelier.
    Bien qu’ayant fait l’objet d'aménagements successifs, cet atelier-musée est néanmoins resté fidèle à son identité originelle double, de lieu de vie et de création, ce qu’apprécient fortement les visiteurs, séduits par l’atmosphère qui s’en dégage. C’est l’un des rares ateliers de sculpteurs - avec celui d'Antoine Bourdelle - qui ont pu être sauvegardés à Paris, témoignant du Montparnasse des artistes.

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Adresse

Musée Zadkine
100 Rue d'Assas
75006 Paris

Historique

Dans la maison et les ateliers où Zadkine et son épouse vécurent et travaillèrent pendant près de quarante ans, un nouveau parcours attend le visiteur, se déployant autour du jardin-havre de ce lieu de mémoire et de charme. Dans la nudité d’espaces rendus à leurs volumes d’origine, sous la lumière des verrières qui font vivre les oeuvres au rythme des saisons, bois, pierres et terres dialoguent, renvoyant silencieusement au monde de l’atelier.

Le plancher de son atelier de la rue Rousselet manquant de s’écrouler sous le poids de ses sculptures, Zadkine se met en quête d’un nouvel atelier. « Je suis comme transplanté et ne sais pas encore si c’est vrai ! Viens voir ma folie d’Assas et tu comprendras que la vie d’un homme peut être changée à cause d’un pigeonnier, à cause d’un arbre » écrivait Zadkine à son ami André De Ridder après son arrivée, rue d’Assas. « Je ne pourrais jamais vivre à un deuxième ou troisième étage, confiait-il à son épouse Valentine, il faut que la semelle de mes chaussures racle la terre ».
Après avoir découvert ce « jardin et pavillon pour vivre et un grand atelier pour travailler », il réussit à grand peine à réunir l’argent nécessaire à sa location. Il y transporte, en une semaine, toutes ses sculptures sur une voiture à bras, aidé par son marchand de charbon. Le grand atelier est aussitôt rempli de ses bois et de ses pierres. « Il y avait là encore pour travailler un petit atelier attenant et une sorte de verrière qui devinrent mes ateliers de travail. Aujourd’hui ce sont toujours les mêmes. Le grand atelier était très clair. Mes grands bois y faisaient bonne impression. » rapportait-il en 1967 dans son livre de souvenirs.

Par testament du 20 mai 1964, Ossip Zadkine confirme l’acte de donation entr’époux consenti au profit de sa femme, Valentine Prax. Il meurt en 1967.
En 1978, Valentine Prax fait à la Ville de Paris une donation d’œuvres et de biens immobiliers en vue de la création du musée Zadkine. Par testament olographe du 18 août 1979, elle institue la Ville de Paris pour légataire générale et universelle et lui lègue la totalité de ses biens. Valentine Prax meurt en 1981. Le 19 avril 1982, le musée Zadkine ouvre ses portes.