Château de Montrésor (Montrésor)

Château de Montrésor

  • Montrésor
  • Qui ne connait l’existence du Château de Montrésor, cœur, depuis bientôt cent cinquante ans, d’une véritable Petite Pologne en Touraine ?

Adresse

Château de Montrésor
11 Rue Xavier Branicki
37460 Montrésor

Historique

La forteresse médiévale
Au tout début du XIe siècle, Foulques Nerra, comte d’Anjou, fit construire par son capitaine, Roger dit le petit diable, une forteresse sur le promontoire rocheux dominant le Val de l’Indrois pour interdire l’accès des plateaux entre Loches, Montrichard et Amboise.
Démoli à partir de 1203, le château fut reconstruit en 1393 pour Jean IV de Bueil, grand maître des arbalétriers de France, par l’entrepreneur Jean Binet. Il ajoute le mur d’enceinte, le châtelet d’entrée et les actuels communs. Il réaménage également la courtine et fait édifier de grosses tours rondes à canon plus basses et plus massives, mieux adaptées aux tirs des bombardes à boulet.
Toujours visibles, les ruines du donjon à l’Ouest de la propriété et la double enceinte continuent de témoigner du passé médiéval du château de Montrésor.

Le logis renaissance
La Renaissance correspond à un monde en mouvement qui provoque de profondes mutations dans l’art, les réflexions intellectuelles et les grandes découvertes. Imbert de Bastarnay, conseiller de quatre rois de France, fit construire le château Renaissance dominant la vallée de l’Indrois par ses tours flanquées d’échauguettes et par ses lucarnes. Dans le style Renaissance, il fit édifier la collégiale, qui fut consacrée en 1532 et terminée en 1541, témoignant du pouvoir et de la richesse d’Imbert de Bastarnay.

Un château à l’âme slave
En 1849, le comte Branicki, exilé politique polonais, acheta le château de Montrésor et le restaura entièrement dans un style second empire.
Le comte Branicki recueille dans son château de très nombreux témoignages, tableaux et meubles évoquant sa Pologne natale, ainsi que des œuvres d’art de la Renaissance Italienne et de peintres hollandais du XVIIe siècle, issues de la célèbre collection du cardinal Fesch, oncle de Napoléon Ier. Plus rassembleur d’œuvres d’art que véritable collectionneur, il enrichit son château d’objets et de meubles de styles très variés, avec une dominante du style Second Empire, comme un escalier en acajou acheté à l’exposition universelle de 1855. Il y rassemble également une des plus importantes collections d’œuvres d’art polonaises en France (tableaux, pièces d’orfèvrerie). La bibliothèque du château constituée par ses soins est également riche de plusieurs milliers de volumes, dont des atlas hollandais du XVIe siècle.